mardi 16 mai 2017

Argument contre la peine de mort

Un argument simple contre la peine de mort :

La raison fondamentale contre la peine, quelle qu’elle soit et la peine de mort en particulier, est tellement évidente qu’il faut se demander pourquoi personne ne semble la voir.

Cette raison est que personne n’a demandé à exister.

Nous existons parce que nos parents nous ont désirés. Nous sommes tous des hôtes de cette planète. Pourtant, nous sommes là pour les servir, comme eux ont servi leurs parents. Ils nous ont fabriqué avec l’accord social, c’est-à-dire que la société a autorisé, et même a fortement incité nos parents à nous fabriquer.

Nous existons sans l’avoir demandé, et nous existons avec un corps et un intellect que nous n’avons pas demandé. Nous n’avons pas plus demandé à être éduqués de telle ou telle manière. D’ailleurs nous naissons absolument vierges de toute connaissance culturelle. Nous intégrons la culture dans laquelle nous baignons, quel que soit le lieu géographique et quelle que soit la période. Nos yeux sont des caméras, nos oreilles des micros, notre peau une surface tactile, et notre système nerveux un intégrateur automatique de signaux. Cette culture nous imprègne parce qu’on nous y contraint. Nous n’y sommes pour rien, c’est ainsi.

Nous sommes tels que nous sommes parce que la société nous a faits tels que nous sommes, intelligents ou stupides, fragiles et mortels, victimes ou criminels. Si vous voulez porter plainte, c’est contre la société, mais pas contre les individus. Si un criminel est sur votre route avec des armes sociales, c’est parce que la société l’y a mis et que vous êtes une victime potentielle fabriquée fragile par la société. Les individus ont été construits, formatés, adoubés, par la société.

La Société a des milliers d’années d’existence, elle est une personne morale, et en tant que telle, elle peut être attaquée en Justice dans le but de la réformer.

Comment peut-on être responsable de quoi que ce soit puisque nous ne sommes pas responsables d’exister, et d’exister tel que nous sommes, et où nous sommes ? Si la responsabilité existe, selon ses propres préceptes et définitions, la société doit être la première à en subir les désagréments. Pourquoi les gens devraient-ils être responsables de quoi que ce soit si vous-mêmes les fabricants et sociaux complices refusaient d’accepter la responsabilité de leur fabrication, et donc de leurs actions futures ? Comment des êtres puissants, parents ou dieux, peuvent-ils se décharger de leur responsabilité sur les pions qu’ils ont fabriqués ? Des pions dont ils ont lancés la fabrication tout en sachant qu’ils ne la maitrisaient pas, ni l’avenir de ce pion fabriqué pour servir. N’avons-nous pas assez d’expérience ? N’avons-nous pas constaté la souffrance partout sur Terre ?

La facilité du système installé par la coutume et le besoin d’éduquer ne sont pas des excuses à la coercition, à la peine simple, et à la peine de mort. On ne punit pas la personne que l’on fabrique à moins d’être un animal totalement stupide.

Les idéologies (aventure humaine, pérennité de l’espèce, besoin d’amour) valent infiniment moins que la souffrance probable et la mort certaine d’une seule personne qui elle n’existe pas tant que son existence n’a pas été décrétée par un dictateur absolutiste ne maitrisant même pas la fabrication de cette personne innocente, qui n’a aucun recours contre la décision unilatérale de fabriquer son existence pour servir.

Par quoi remplacer la peine quand on ne parvient pas à éduquer une personne correctement parce que l’éducateur n’a pas été compétent ou que la personne a été mal fabriquée ? La réponse est dans la question, recommencez son éducation ou trouvez-lui un endroit où elle vivra à son aise, mais ne la punissez pas, ne la torturez pas, elle n’est pour rien dans son existence, donc dans ce qu’elle est, donc dans ce qu’elle fait.

C’est vous qui avez voulu l’avoir comme hôte, accueillez-la comme tel. C’est vous qui l’avez invitée ou accepté son invitation. Un être intelligent ne punit pas un hôte. Mais avant cela, éduquez-là correctement. Dites-lui la vérité sur sa fabrication risquée. Dites-lui à quoi elle sert, si vous trouvez une raison à sa fabrication pour servir vos idées (qui ne sont pas obligatoirement celles de vos parents, et quand vous l’émanciperez et lui direz de vivre pour ses propres idées !!!!!!)

Cet argument contre la peine, quelle qu’elle soit, n’est pas trop moderne, puisqu’il est formulé ici par l’un d’entre vous et induit par la culture actuelle. La raison et la vérité sont de tout temps. La vérité a besoin d’être distribuée. La vérité est nécessaire à notre bon fonctionnement.


Fin - E. Berlherm



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